Les goélands peuvent causer de gros dégâts dans les parcs avicoles en s’attaquant aux canards. Ce problème est mal connu et donc mal résolu. Plusieurs solutions précaires existent pour dissuader et repousser ces oiseaux, avec des résultats peu efficaces. C’est dans ce constat qu’un éleveur du May-sur-Evre a décidé d’avoir recours à l’agroforesterie intraparcellaire pour protéger son l’élevage. L’idée ? Planter des alignements d’arbres agricoles qui, d’ici 4 à 5 ans, briseront structurellement l’espace de chasse des goélands.

Le goéland est un oiseau maritime à la réputation sympathique, car vivant souvent proche des Hommes et d’apparence plutôt paisible. Mais ce serait oublier le caractère sauvage de cet animal qui, par opportunité, peut devenir agressif, voire belliqueux. Dans l’ouest de la France, il peut poser de nombreux problèmes en agriculture, notamment en élevage avicole. En effet, il peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres dans les terres pour trouver de la nourriture. Il peut alors se montrer très vorace et téméraire, en s’attaquant à des cibles de taille parfois plus importante que la sienne. C’est un problème majeur auquel devait faire face un éleveur de canards sur la commune du May-sur-Evre, dont les parcs avicoles sont assaillis régulièrement par des ballets de goélands.

agroforesterie canards

180 arbres agroforestiers ont été plantés avec l’aide de planteurs-volontaires.

L’agroforesterie intraparcellaire crée un rideau végétal pour dissuader les goélands d’attaquer les canards

Les arbres plantés créeront un rideau végétal qui gênera l’angle de vue des goélands et rendront plus difficile leur incursion sur les parcours. En outre, le houppier des arbres permettra aux canards de se dissimuler plus facilement des prédateurs. En effet, les goélands ont besoin d’espaces ouverts pour traquer leur proie. L’agroforesterie intraparcellaire est donc pertinente pour répondre à ce type de problème.

Par ailleurs, les arbres agroforestiers proposent des fonctions complémentaires utiles à l’aviculture. Les lignes inciteront les canards à occuper davantage l’espace du parc, ce qui permettra de diffuser l’azote, plus intelligemment. Autre avantage : le maintien d’herbe au pied et à proximité des arbres qui procurera une source d’alimentation complémentaire aux canards, mais surtout une source de bien-être et de confort. Enfin, les racines des arbres consolideront le sol, très exposé aux ruissellements et à l’érosion du fait de son angle de pente et l’absence d’obstacles.